Quelque 42 millions d'Africains ont besoin d'être desservies en eau
potable tous les ans, indique un nouveau rapport de la Banque mondiale
axé sur le Programme "Eau et assainissement en Afrique".
"Pour atteindre les objectifs nationaux, il faudra desservir 42 millions
de personnes par an en eau potable et fournir des services
d'assainissement à 61 millions de personnes", mentionne le rapport intitulé : "La
voie du progrès : prise en main des services d'eau et d'assainissement
pour atteindre les objectifs de l'Afrique dans ce domaine". Selon ce
rapport général de la Banque mondiale qui aussi intègre des rapports
sur la situation de trente deux pays et un rapport de synthèse régional,
le taux de desserte en eau potable a augmenté tout de même, de treize
points depuis 1990, atteignant 58 % de la population. À en croire les
spécialistes de la Banque mondiale, les pays africains qui sont prêts à
prendre en main la fourniture des services de distribution d'eau potable
et d'assainissement aux millions de personnes non desservies, peuvent
réduire le nombre de laissés pour compte d'ici à 2015. Cette étude du
Programme eau et assainissement de la Banque mondiale relève "une mauvaise politique dans le domaine hydraulique". Ce qui, selon elle, porte un grand coup à l'aide au développement.
"Il y a beaucoup d'obstacles à la prestation dans ce secteur (eau),
nous recommandons de combler ces lacunes pour mieux cible l'aide au
développement", suggèrent les spécialistes de la question. Ils
indiquent par ailleurs que les niveaux actuels de financement devront
augmenter d'au moins 6 milliards de dollars (plus de 2 700 milliards
CFA) par an. "Les ministères des finances peuvent augmenter
progressivement la part du secteur dans le budget national à 5 % des
recettes nationales et collaborer avec les ministères de l'eau et de
l'assainissement pour intégrer les dispositifs sectoriels dans les
systèmes centraux du gouvernement", recommande le rapport.
Le Conseil africain des ministres de l'eau, qui a commandité ce rapport,
est invité à plaider davantage pour une aide extérieure plus
consistante dans le domaine de l'eau, et à encourager l'apprentissage
mutuel au niveau régional.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 30-08-2011